Il y a un problème dans le scénario de ce film, prequel du célèbre Monstres & cie, un problème qu'il nous tient à cœur de mettre au jour car on ne l'a jamais vu pointé du doigt. Grosso merdo Monstres Academy c'est Rob Zombie, la petite pastille verte avec un gros œil au milieu de son corps-tronche perché sur deux brindilles, qui débarque à la fac des monstres bien décidé à devenir une "terreur", c'est-à-dire à faire partie de l'équipe de créatures dont le business consiste à foutre les foies aux enfants. Or il se trouve que durant tout le film ses camarades se moquent de Rob Zombie, appuyés par la doyenne de l'université (le personnage le plus raté de l'ensemble), sous prétexte qu'il ne fait pas peur. C'est pourtant bien lui le plus flippant d'entre tous, avec mille coudées d'avance. Pensez-y.
Comparez-le par exemple à son acolyte Sully, véritable peluche poilue avec deux bras, deux jambes, un corps, une tête, parfaitement anthropomorphe, donc parfaitement rassurant. Ses deux petites cornes de vachette sont tout ce qu'il y a de plus inoffensif, elles ressemblent à des poignées pour l'agripper et le câliner comme un dingue, ou pour lui foutre un coup de tête s'il fout trop les glandes en venant réveiller votre petite sœur qui fait chier. Considérez donc maintenant le dénommé Rob Zombie. Celui-là ne présente aucune prise, il est insaisissable, on l'imagine lisse comme rien ne peut l'être autant, à part éventuellement un serpent, un requin ou une couille d'acteur porno à la retraite, bref autant de choses vivantes que l'on ne voudrait pas retrouver dans son salon, ni chez soi en général, et encore moins en pleine nuit dans un plumard. Pensez à cet œil, lui aussi lisse et humide, visqueux, si immense surtout, et qui vous fixe, ne vous quitte pas. Pensez à ce champ de vision infini, auquel rien n'échappe. Pensez à cette bouche, seul orifice de l'énergumène, qui doit donc lui servir à tout (ce qui est affreux). Et en prime il est doublé par Billy Crystal, qui lui aussi est désormais tout lisse et tout vert... Y a-t-il encore des journalistes pour rappeler à l'acteur qu'il n'avait pas à ressembler à son personnage, qu'il n'avait pas besoin de se raser la tête façon boule de bowling, que tout ça c'était "du off" ? Bref, quoi de plus flippant en réalité que Rob Zombie, définitivement le maître de l'horreur.
Comparez-le par exemple à son acolyte Sully, véritable peluche poilue avec deux bras, deux jambes, un corps, une tête, parfaitement anthropomorphe, donc parfaitement rassurant. Ses deux petites cornes de vachette sont tout ce qu'il y a de plus inoffensif, elles ressemblent à des poignées pour l'agripper et le câliner comme un dingue, ou pour lui foutre un coup de tête s'il fout trop les glandes en venant réveiller votre petite sœur qui fait chier. Considérez donc maintenant le dénommé Rob Zombie. Celui-là ne présente aucune prise, il est insaisissable, on l'imagine lisse comme rien ne peut l'être autant, à part éventuellement un serpent, un requin ou une couille d'acteur porno à la retraite, bref autant de choses vivantes que l'on ne voudrait pas retrouver dans son salon, ni chez soi en général, et encore moins en pleine nuit dans un plumard. Pensez à cet œil, lui aussi lisse et humide, visqueux, si immense surtout, et qui vous fixe, ne vous quitte pas. Pensez à ce champ de vision infini, auquel rien n'échappe. Pensez à cette bouche, seul orifice de l'énergumène, qui doit donc lui servir à tout (ce qui est affreux). Et en prime il est doublé par Billy Crystal, qui lui aussi est désormais tout lisse et tout vert... Y a-t-il encore des journalistes pour rappeler à l'acteur qu'il n'avait pas à ressembler à son personnage, qu'il n'avait pas besoin de se raser la tête façon boule de bowling, que tout ça c'était "du off" ? Bref, quoi de plus flippant en réalité que Rob Zombie, définitivement le maître de l'horreur.
Monstres Academy de Dan Scanlon avec Billy Crystal, John Goodman, Helen Mirren et Steve Buscemi (2013)