Comme l'indique la tagline, il ne faut surtout pas énerver John Wick ! Il est capable d'abattre une centaine d'hommes sous le prétexte que l'un d'eux a froidement buté son chien... Son adorable petit chien. Un irrésistible beagle. Celui que sa femme lui avait laissé après sa mort comme cadeau posthume. La seule chose qui lui restait d'elle. La seule chose qui le maintenait dans une vie normale, rangée des voitures. Cette existence bien tranquille qu'il avait choisie après de longues années à œuvrer en tant que tueur à gages pour de sombres organisations mafieuses. John Wick était surnommé le "Baba Yaga", ce qui semble vouloir dire le boogeyman, le croque-mitaine, le démon, le Diable, grosso modo. Redouté de tous, il était le nettoyeur le plus efficace. Quand le grand chef de la mafia apprend que sa progéniture a dérobé la Mustang et a abattu le clébard de John Wick, il voit rouge. Il sait que son con de fils a malencontreusement réveillé une bête capable de tout !
Un centaine d'hommes au tapis, oui, on ne doit pas être loin du compte, tant les scènes de bagarres et de fusillades s'enchaînent, sans temps mort, dans ce film réalisé par deux amoureux du genre, vraisemblablement fans des revenge movies coréens. Deux gugusses qui ont su rendre son charisme à Keanu Reeves et mettre au point des séquences d'action efficaces, lisibles, souvent chorégraphiées avec un certain soin. Il y en a vraiment pour tous les goûts : corps-à-corps musclés et bastons à la mise en scène étudiée dans des décors aux lumières fluos, longues fusillades opposant John Wick au reste du monde, poursuites en bagnoles, duel final à l'arme blanche... Tout y passe. Très à l'aise, Keanu Reeves, qui retrouve donc enfin un peu d'allure, aligne les headshots, peaufine ses mouvements, et nous rappelle ses bases en art martial. On apprécie particulièrement l'usage qu'il sait faire des ustensiles à sa portée, notamment celle d'un simple drap de couchage pour étouffer une tueuse particulièrement retorse.
La débilité extrême et la simplicité atterrante du scénario sont totalement assumées, l'histoire est un simple prétexte à cette succession de scènes d'action assez bien balancées. Malgré tout, soulignons que le film développe aussi, mine de rien, un petit univers assez plaisant, sur lequel le scénario, sans doute écrit très vite, a la bonne idée de ne pas tout dévoiler. Plutôt marrant est ce monde peuplé de tueurs qui obéissent à des règles absurdes, créchant tous dans le même hôtel lorsqu'ils sont en mission et trimballant avec eux des pièces en or qui leur donnent accès à des endroits interdits et leur permettent aussi de faire appel à une étrange entreprise de nettoyage, passant derrière eux, après leurs méfaits. On pourrait jurer qu'il s'agit de l'adaptation d'une bande-dessinée. Bien sûr, on pense aussi beaucoup aux jeux vidéos, comme si nous assistions à une partie qui, pour une fois, ne serait pas si déplaisante que ça à regarder. A condition, bien sûr, d'être dans l'humeur et les dispositions adéquates...
Il s'agit donc du premier film d'un duo, Chad Stahelski et David Leitch, d'ordinaire réalisateurs de seconde équipe et spécialistes des cascades et cocktails. Ils ont été embauchés à la demande expresse de l'acteur vedette, qui connaissait sans doute leur potentiel et leur savoir-faire car il avait travaillé avec eux pour Matrix. Keanu Reeves a donc eu le nez creux, car le film, qui a su taper dans l’œil de nombreux amateurs de cinéma de genre, a aussitôt été désigné comme celui de son grand come-back tant attendu. Une suite serait même dans les tuyaux. Je serai au rendez-vous...
Un centaine d'hommes au tapis, oui, on ne doit pas être loin du compte, tant les scènes de bagarres et de fusillades s'enchaînent, sans temps mort, dans ce film réalisé par deux amoureux du genre, vraisemblablement fans des revenge movies coréens. Deux gugusses qui ont su rendre son charisme à Keanu Reeves et mettre au point des séquences d'action efficaces, lisibles, souvent chorégraphiées avec un certain soin. Il y en a vraiment pour tous les goûts : corps-à-corps musclés et bastons à la mise en scène étudiée dans des décors aux lumières fluos, longues fusillades opposant John Wick au reste du monde, poursuites en bagnoles, duel final à l'arme blanche... Tout y passe. Très à l'aise, Keanu Reeves, qui retrouve donc enfin un peu d'allure, aligne les headshots, peaufine ses mouvements, et nous rappelle ses bases en art martial. On apprécie particulièrement l'usage qu'il sait faire des ustensiles à sa portée, notamment celle d'un simple drap de couchage pour étouffer une tueuse particulièrement retorse.
La débilité extrême et la simplicité atterrante du scénario sont totalement assumées, l'histoire est un simple prétexte à cette succession de scènes d'action assez bien balancées. Malgré tout, soulignons que le film développe aussi, mine de rien, un petit univers assez plaisant, sur lequel le scénario, sans doute écrit très vite, a la bonne idée de ne pas tout dévoiler. Plutôt marrant est ce monde peuplé de tueurs qui obéissent à des règles absurdes, créchant tous dans le même hôtel lorsqu'ils sont en mission et trimballant avec eux des pièces en or qui leur donnent accès à des endroits interdits et leur permettent aussi de faire appel à une étrange entreprise de nettoyage, passant derrière eux, après leurs méfaits. On pourrait jurer qu'il s'agit de l'adaptation d'une bande-dessinée. Bien sûr, on pense aussi beaucoup aux jeux vidéos, comme si nous assistions à une partie qui, pour une fois, ne serait pas si déplaisante que ça à regarder. A condition, bien sûr, d'être dans l'humeur et les dispositions adéquates...
Il s'agit donc du premier film d'un duo, Chad Stahelski et David Leitch, d'ordinaire réalisateurs de seconde équipe et spécialistes des cascades et cocktails. Ils ont été embauchés à la demande expresse de l'acteur vedette, qui connaissait sans doute leur potentiel et leur savoir-faire car il avait travaillé avec eux pour Matrix. Keanu Reeves a donc eu le nez creux, car le film, qui a su taper dans l’œil de nombreux amateurs de cinéma de genre, a aussitôt été désigné comme celui de son grand come-back tant attendu. Une suite serait même dans les tuyaux. Je serai au rendez-vous...
John Wick de David Leitch et Chad Stahelski avec Keanu Reeves, Willem Dafoe, Michael Nyqvist, Alfie Allen, Adrianne Palicki, John Leguizamo et Bridget Moynahan (2014)