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La Rochelle 2013 - 2ème partie

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Suite de ce bilan sur le Festival International du Film de La Rochelle 2013, consacrée cette fois-ci aux hommages et autres rétrospectives programmés cette année. Avec plus de 300 films à l'affiche en une semaine, impossible de tout voir, des choix s'imposent, cruels mais nécessaires. Vous ne lirez donc rien ici sur les hommages à Andreas Dresen, José Luis Guerin ou William Kentridge, ni sur le grand hommage au cinéma chilien. En revanche j'évoquerai rapidement celui rendu à Jerry Lewis, ainsi que les rétrospectives sur le cinéma indien et sur Billy Wilder. C'est ce dernier qui a eu mes faveurs, avec cinq films découverts en une poignée de jours, et je ne le regrette pas. Mais gardons ça pour la fin et commençons plutôt par une petite pépite issue du Nouvel Hollywood :


Paper Moon de Peter Bogdanovitch (1973)


Road movie de 1973 signé Peter Bogdanovitch, Paper Moon ("La barbe à papa" en français) va ressortir incessamment sous peu, et c'est une excellente nouvelle. Assez classique dans la forme, très Nouvel Hollywood dans le ton, le film raconte l'histoire, dans le mid-west, d'Addie, une petite fille qui, en assistant aux funérailles de sa mère, fait la connaissance de son probable père. Ce dernier gagne sa vie en faisant du porte à porte pour extorquer quelques dollars à des veuves éplorées en leur vendant au prix fort des bibles soi-disant commandées par leur défunts époux avant de passer l'arme à gauche. Il accepte de conduire Addie chez sa tante afin qu'elle y soit élevée, mais sur la route, la gamine, vrai garçon manqué plein de bon sens et d'ingéniosité, se révèle un précieux allié dans l'art du commerce. Chacun trouve rapidement son compte dans cette nouvelle association de malfaiteurs : lui peaufine ses arnaques, elle demeure aux côtés de son père.

Proche dans l'esprit du Robert Mulligan de To Kill a Mockingbird, côté classique, comme du Wim Wenders d'Alice dans les villes, côté moderne, le film possède un charme fou. Bien pensé, bien écrit et bien filmé, Paper Moon est en prime très drôle, parce qu'il est aussi, et surtout, magnifiquement interprété. On parle souvent de la performance de Tatum O'Neal dans le rôle de la petite Addie, qui reçut à l'âge de 10 ans l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour ce film, et qui fut donc la plus jeunes actrice récompensée par ce prix, mais si la petite fille (devenue héroïnomane ensuite, c'est une autre histoire) est brillante, c'est en bonne part grâce à celui qui lui donne la réplique, son père à la ville et à l'écran, Ryan O'Neal, remarquable dans son rôle d'escroc à la petite semaine et de père en devenir. L'alchimie entre le père et la fille, leur complicité, leur amour vache, passe à travers l'écran et participe grandement de la beauté du film, qui fonce plein fer vers un happy end mièvre mais l'évite au dernier moment et n'en devient que plus touchant.


Le Salon de musique de Satyajit Ray (1958)


La Rochelle rendait hommage au centenaire du cinéma indien, et ce fut l'occasion de découvrir sur grand écran Le Salon de musique, grand classique de Satyajit Ray, parfaitement fidèle à sa réputation. Le film raconte la déchéance d'un seigneur indien, propriétaire d'un palais et mécène de grands musiciens, qui sacrifie tout, y compris sa famille, à son amour de la musique et du faste.

Satyajit Ray, quand il ne construit pas un montage hypnotique sur des numéros de danse magistraux (qui évoquent Le Fleuve de Renoir, d'autant que l'acteur principal du film rappelle vaguement Marcel Dalio, l'éternel marquis de La Cheyniest de La Règle du jeu), compose des scènes absolument sublimes où il illustre l'orgueil des puissants en jouant sur le motif du reflet et des images : reflet de l'immense lustre du palais miré dans une tasse de café, ou du personnage dédoublé dans les miroirs de sa vaste demeure (le seigneur s'admire régulièrement dans une glace encadrée par les portraits de ses illustres et nobles aïeux, tel un arbre généalogique surdimensionné où l'égo est littéralement écrasant). Le fort du film, c'est que Satyajit Ray fait saillir les véritables événements de son récit en les ramassant sur des temps très courts, comme s'il s'agissait de simples articulations. Et c'est ce qu'ils deviennent réellement, puisque les moments prégnants, fugaces, impactent violemment la vie du personnage dans la durée, cette durée de la peine, des regrets et de la solitude dans laquelle le cinéaste nous immerge admirablement.


Docteur Jerry et Mister Love de Jerry Lewis (1963)


Le festival de La Rochelle rendait aussi hommage au grand Jerry Lewis, dont les films ressortent en grappe au cinéma ces jours-ci. Oubliez à tout jamais le Professeur Foldingue d'Eddy Murphy au profit de l'original, Docteur Jerry et Mister Love, signé Jerry Lewis en personne, infiniment plus drôle, plus fin et plus intelligent. Notre cher comique, auquel pas mal de comédiens actuels doivent tant (à commencer par Jim Carrey), est parfaitement exquis dans le rôle d'un professeur de chimie bigleux et grimaçant, aux dents de cheval et aux cheveux gras, maladroit comme pas deux, voire complètement crétin, qui, pour répondre aux surprenantes avances de sa plus belle étudiante (incarnée par la playmate Stella Stevens, qu'on avait aimée dans son rôle de putain au cœur d'or chez Peckinpah dans The Ballad of Cable Hogue), invente une potion capable de le transformer en séducteur irrésistible, aussi imbu de lui-même que conquérant, plein de bagout et d'autocélébration, superbe et insupportable : Buddy Love.

Et le plus remarquable c'est que Jerry Lewis parvient à faire rire, et bien rire, dans la peau du professeur débile autant que dans celle du très supérieur Mister Love, dont l'arrogance est parfois exquise, et qui se montre génial quand il pousse le directeur de l'école à réciter Shakespeare en caleçon, débout sur son bureau. Le "nutty professor" quant à lui, personnage qui a évidemment les faveurs du cinéaste et du public, a droit à quelques morceaux de gloire, de l'introduction, où le laboratoire de chimie explose, à la scène de bal final, où il suffit à Jerry Lewis de danser d'une façon bien particulière pour nous écrouler de rire.


Assurance sur la mort de Billy Wilder (1944)


Mais, outre un hommage à Max Linder, la grande rétrospective rocheraise cette année honorait l'immense Billy Wilder. Le premier (dans l'ordre chronologique de la filmographie du cinéaste) des cinq films que j'ai pu voir grâce au festival, Assurance sur la mort, est un film noir pur jus, et un excellent cru. Réalisé en 44 et adapté d'un roman de James M. Cain par Wilder lui-même et Raymond Chandler, le film est totalement inscrit dans son genre. Tout y est ou presque : le beau noir et blanc entre ombre et lumière ; le récit au passé et tout en flashback sous forme de confession du héros criminel mal en point (Fred MacMurray), enregistrée sur un magnéto à l'attention de son ami enquêteur (Edward G. Robinson) ; l'art de la séduction exercé par une experte en manipulation sur un amant prêt à devenir meurtrier dès après la première prière de sa promise ; le meurtre prémédité et arrangé par un personnage principal agent des assurances au fait des failles de la police ; les clopes au bec et les allumettes craquées pour les amis sur tous les supports et en toutes circonstances, etc. Mais le premier élément sans doute reste la femme fatale, incarnée par la belle Barbara Stanwyck, dont la première apparition, en serviette de bain en haut d'un escalier, est particulièrement soignée par le cinéaste, qui n'en était qu'à son quatrième film mais montrait déjà une maîtrise incroyable des codes génériques, de la narration et de la mise en scène. 

On se délecte de la conception du crime comme de sa mise en œuvre, lors de laquelle Wilder, à l'instar du grand Hitchcock, parvient à faire en sorte que le spectateur se ronge les ongles en espérant que le couple star de son film, de cupides amants meurtriers, ne se fera pas prendre et pourra commettre son horrible forfait en toute tranquillité. Le plaisir n'est pas moindre quand le délicieux Edward G. Robinson, collègue du héros et grand pro de la traque à la fraude aux assurances, cherche la faille, ou quand il allume une ultime cigarette à son meilleur ami dans le dernier plan du film.


Le Gouffre aux chimères de Billy Wilder (1952)


Le Gouffre aux chimèresétait paraît-il le film préféré de Wilder dans sa longue et belle filmographie, et même si on lui préfère un autre titre - son chef-d’œuvre absolu, Boulevard du crépuscule - on le comprend. Le Gouffre aux chimères traite d'ailleurs un sujet assez proche. Féroce satire du monde du journalisme et des médias, le film raconte l'histoire de Charles Tatum (Kirk Douglas), reporter d'envergure passé par tous les grands journaux du pays et viré de chacun d'eux pour excès d'alcool ou d'orgueil, qui atterrit dans un trou perdu, au sein du petit journal local d'Albuquerque, bien décidé à se refaire en repartant de zéro. Après quelques mois passés dans les bureaux endormis de cette rédaction sans envergure, notre journaliste, aussi ambitieux que prétentieux, est embarqué sur la route d'un reportage minable sur la chasse au crotale quand il entend parler d'un quidam coincé dans une grotte abritant de très anciennes tombes indiennes, où l'homme, espérant dénicher quelques poteries de valeur, a été surpris par un éboulement. Charles Tatum s'y rend aussitôt, non pour venir en aide à la victime mais pour enfin tenir une histoire à raconter, un feuilleton susceptible de lui rapporter gros.

Bientôt la grotte devient un immense camping pour les curieux, puis un gigantesque parc d'attraction touristique, où les badauds attendent vaguement l'issue de la tragédie grossie et entretenue par le reporter, qui fait durer le suspense au mépris de la vie de son nouveau sujet d'article favori. Comme d'habitude chez Wilder, aussi grave soit le sujet, l'humour est là, et d'un bout à l'autre, quand bien même on passe d'un ton de comédie, au début du film, lorsque Tatum débarque dans le petit journal du coin, à un véritable drame cruel et grinçant, qui dit tout de l'ignominie du journalisme cupide et meurtrier et de la quête insatiable de sensations d'un public excité par l'odeur du sang et prêt à tout pour en tirer profit. Attaque brillante des dérives des médias, le discours engagé du film est porté par des plans magnifiques, du fond de la grotte éboulée jusqu'au surplomb de la nouvelle ville festive bâtie autour du mort en sursis. Le lien entre ces deux réalités, et le support même de ce pamphlet, n'est autre que l'allégorique Charles Tatum, et Wilder se livre à une impressionnante étude de caractère, sublimée par son acteur, le gigantesque Kirk Douglas, aussi époustouflant ici que dans ses grands rôles chez Minnelli (dans le dytique Les Ensorcelés et Quinze jours ailleurs), qui passe par tous les registres de jeu et nous embarque immédiatement avec lui dans la fiction.


La Vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder (1970)


Film assez méconnu de Wilder, La Vie privée de Sherlock Holmes, réalisé en 1970, a la particularité de ne pas être l'adaptation d'une nouvelle de Conan Doyle mais bien un scénario original, une variation sur les personnages de Holmes et de Watson, excellemment interprétés par Robert Stephens et Colin Blakely. Il est déjà fort appréciable de voir un Sherlock Holmes parvenant à résoudre mille énigmes par les grâces combinées de son ingéniosité et (surtout) de son exceptionnelle érudition, à une époque où le détective de légende, tel qu'interprété par Robert Downey Jr., est réduit peu ou prou à un boxeur abruti. Nos contemporains auraient fort à apprendre de Wilder, qui démythifie son personnage (forcé de porter sa tenue comique pour coller aux récits que Watson tire de leurs aventures, et finalement incapable de résoudre l'énigme du film) sans le rendre méprisable.

Le film de Wilder, qui ne brille pas spécialement par la qualité de son intrigue (l'enquête, pas vraiment trépidante et donc peu fascinante, est totalement tirée par les cheveux, mêlant entre autres une poignée de nains, la reine d'Angleterre et le monstre du Loch Ness), bénéficie malgré tout d'un excellent scénario et réjouit par ses saillies humoristiques constantes, par la façon discrète qu'il a d'évoquer la dépendance de son héros à la cocaïne, ou par la finesse avec laquelle Wilder filme sans la filmer l'homosexualité latente du couple formé par Holmes et son docteur. Un film sans prétention et sans qualités remarquables mais fort plaisant.


Avanti ! de Billy Wilder (1972)


Comédie un brin trop longue, notamment à cause d'un enchaînement de fausses fins, et qui perd un peu d'énergie dans des intrigues parallèles parfois superflues, Avanti! fonctionne malgré tout à merveille et reste un vrai plaisir. Ses longueurs et autres circonvolutions s'expliquent d'ailleurs quand on lit les propos de Wilder : « Il y a une phrase de Renoir sur la différence entre les réalisateurs "européens" et les réalisateurs "américains", par exemple entre Lubitsch, Wyler, Siodmak, Zinnemann, Sirk et moi d'un côté, et Ford ou Hawks de l'autre : en Amérique, tout marche comme sur des rails, alors que les films européens comportent toujours de charmants détours inattendus ». Quid alors d'un "Américain européen" revenu tourner en Europe ? Le cinéaste voulait plus de liberté après avoir vu les studios charcuter La Vie privée de Sherlock Holmes, et partit donc tourner son film en Italie, renouant avec ses comédies hollywoodiennes des années 50 et 60 (Certains l'aiment chaud, La Garçonnière, Irma la douce) tout en favorisant leur renouvellement par un changement d'air radical. On retrouve ici le si sympathique Jack Lemmon, acteur fétiche du cinéaste, fidèle à lui-même, mais on découvre en revanche, face à lui, la peu connue Juliet Mills, qui fait très bonne figure et, pour ne rien gâcher, se dénude sans détour (quelle drôle d'impression de se retrouver nez-à-nez avec de gros et beaux seins filmés plein cadre dans une comédie, même tardive, d'un grand auteur de comédies de l'âge d'or).

Avanti!, drôle et savoureux à souhait, raconte l'histoire d'un homme d'affaire américain convoqué en Italie pour rapatrier le corps de son père, décédé dans un accident de voiture. Sur place, l'homme apprend que son père entretenait là de façon très régulière une relation extra-conjugale de longue date. Abasourdi, il rencontre en prime la fille de la maîtresse de son père, et se voit contraint et forcé (en tout cas au départ...) de rejouer avec elle les scènes de la vie amoureuse cachée de leurs aïeux. Dans la fraîcheur comique et romantique ambiante, certains gags sont plus que jamais d'actualité, quand un agent de la CIA conseille au délectable personnage du maître d'hôtel italien devenu complice de Jack Lemmon d'éviter de s'installer à Damas, zone trop dangereuse, avant de rectifier : Damas plutôt que New-York… ou quand le même type, à propos des italiens dont la pause déjeuner s'étend prétendument de 13h à 16h, s'exclame : "On leur donne un fric pas possible pour les aider et ils n'en foutent pas une…"


Fedora de Billy Wilder (1978 - ressort sur les écrans le 21 août 2013)


Avant-dernier film de Billy Wilder, tourné sans l'aide des studios qui lui avaient tourné le dos, produit par Wilder lui-même et son scénariste attitré I.A.L. Diamond, Fedora est une réponse, en 1978, à l'inoubliable Boulevard du crépuscule de 1950, avec le même génial William Holden dans le rôle principal. L'histoire est plus ou moins la même. Elle est aussi plus ou moins inversée puisque William Holden n'est plus ce scénariste en difficulté soudainement pris au piège par une ancienne star du muet devenue folle, prête à renouer avec les projecteurs car persuadée de n'avoir pas pris une ride et d'être toujours la plus grande actrice du monde, il est cette fois-ci dans la peau d'un réalisateur lui-même impatient de tourner à nouveau et pour cela bien décidé à retrouver Fedora, une grande actrice de l'âge d'or hollywoodien, retirée sur une île grecque depuis trop longtemps. Sauf que Fedora est elle-même prisonnière, enfermée, aux sens propre et figuré, sur un rocher isolé, où une vieille comtesse, un médecin, une gouvernante et un garde du corps la surveillent, et dans son personnage médiatique d'autrefois. Le film, dont le tournage a semble-t-il été pour le moins chaotique, souffre d'une baisse de régime dans sa deuxième partie, entièrement consacrée à un récit explicatif  énoncé par l'un des personnages et illustré par de nombreux flashbacks, eux-mêmes dépourvus de véritables enjeux car principalement destinés à illustrer les explications parfois superflues récitées en voix-off. Mais, en dépit d'un déséquilibre entre les deux moitiés du film, le dispositif reste pertinent, la première partie déployant dans un récit romanesque toute une intrigue énigmatique autour de la question de l'identité de Fedora, tandis que William Holden et nous-mêmes sommes emportés par la fiction, dupés par une machination complexe et éblouis par le feu des projecteurs comme par le soleil de Corfou ; avant que la deuxième partie ne révèle en mode mineur l'envers du décor, les coulisses moins glorieuses, sinon sordides, de la grande machine hollywoodienne, avec à la clé une critique précoce mais déjà particulièrement juste des dérives de la chirurgie esthétique.

Le film reste donc absolument délectable, et même assez magistral, pour, entre autres, toute sa première partie, à commencer par son introduction, cette séquence incroyable et frappante du suicide de Fedora qui se jette sous un train à la façon d'Anna Karénine, mais aussi pour la voix-off géniale du grand et vieux William Holden, qui commente l'enterrement de Fedora au début du film et nous évoque Humphrey Bogart, sous la pluie, assistant aux funérailles de Maria Vargas (Ava Gardner) au début du mythique La Comtesse aux pieds nus, et puis pour la drôlerie de Billy Wilder aussi, qui crée un nouveau personnage de maître d'hôtel complice et facétieux dans la lignée de celui d'Avanti!, pour le raffinement absolu de sa mise en scène encore, d'une élégance admirable en dépit de l'étroitesse probable du budget, délicate jusque dans l'art du fondu enchaîné, prépondérant dans un récit tout en flashbacks. Cet avant-dernier film du cinéaste, que l'on sent assez loin de ce que l'artiste devait espérer, et que l'on aurait du reste peut-être pris avec hauteur en 1978, pour son classicisme affiché ou sa nostalgie revendiquée (à noter une belle apparition du vieil Henri Fonda, qui fait écho aux rôles et apparitions de Stroheim ou Keaton dans Sunset Boulevard), apparaît aujourd'hui comme le testament particulièrement bouleversant d'un immense metteur en scène.


Quoi de mieux pour clôturer ce bilan sur cet excellent festival que l'un des derniers jalons de la filmographie d'un immense cinéaste. Cette conclusion est aussi une ouverture puisque Fedora ressort au cinéma le 21 août 2013. Je vous conseille chaudement d'aller le découvrir en salles, et je félicite La Rochelle de l'avoir présenté avec un peu d'avance. Le festival aura permis de découvrir des nouveautés en avant-première, partagées entre déceptions et vrais coups de cœur, et surtout de rattraper un certain nombre de classiques parfois drôles, parfois touchants, parfois splendides, parfois tout ça. Rendez-vous peut-être l'année prochaine pour une nouvelle édition et, qui sait, un nouveau bilan...


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