Premier paragraphe et déjà une charge politique : notez bien que tous les ballons de l'affiche sont aux couleurs de la firme Google©. Rappelons que ce film a été conçu par Pixar, qui travaille l'essentiel de son temps sur ordinateur, or tout ordinateur est un jour ou l'autre connecté au net, qui lui-même nous conduit dès le départ sur, on vous le donne en mille, Google©... On a connu pub plus directe encore avec le récent Les Stagiaires, comédie giga balourde qui n'a pas eu honte de faire ouvertement une pub éhontée de Google© deux heures durant. Mais la propagande la plus efficace n'est-elle pas celle qui s'immisce dans nos foyers et dans nos esprits par la petite porte, par la chambre à coucher des enfants, par le soupirail, par la hotte du Père Noël ? De ce point de vue, Pixar (on aimerait un jour connaître le prénom de cet homme qui se fait appeler par son seul patronyme, comme s'il n'était qu'une marque, tels le politicien Mao, le chanteur Prince ou le graphiste Ben), avec Là-haut, venait de vendre son âme au Diable en acceptant de travailler pour Walt Disney et donc, manifestement, pour Google Chrome, comme ministre de la propagande et de l'éducation du peuple.
"Donne-moi ton code wifi que je puisse avoir un support visuel et prendre mon pied"
Il va sans dire qu'on lance un tel film avec beaucoup d'appréhension et un regard extrêmement affûté. On est charmé, il faut bien l'avouer, par ces premières minutes qui nous content en accéléré la vie d'un couple, de la rencontre jusqu'au trépas de l'un des deux éléments en présence, lequel trépas survient au bout de deux minutes de film et espère quand même nous rétamer, in vain... On se fout en fait de la vieille morte pour la simple raison qu'on en pince à mort pour le vieux crouton qui lui survit, basé sur les traits de Robin Williams (pas sûr que ce soit vrai mais c'est évident). Le vieux Carl Fredricksen, vendeur de ballons de 78 ans, perd goût à la vie et décide de reprendre les choses en main en attachant une tétrachiée de ballons au toit de sa maison pour foutre les voiles et littéralement prendre du recul. Mais c'est sans compter sur le minus du tiéquar qu'il a embarqué dans sa cave sans faire gaffe. Ce gamin de 8 ans (basé sur les traits juvéniles de Joseph Gordon Levitt période Mysterious Skin) était en train d'essayer de chourer au vieillard ses vieux numéros de Lui et de Newlook des années 80 featuring Samantha Fox et Sophie Favier. Ce gosse n'a que 8 piges mais c'est un putain de génie. Il finira général un jour, du moins c'est ce que lui promet Carl, laissé sur le cul par l'audace de ce petit bout de chou à la puberté précoce, accro aux mamelles démesurées.
Souci de cadrage mais seul arrêt sur image net de ce piaf insaisissable.
Les deux personnages sont ainsi projetés dans mille aventures qui les mèneront ni plus ni moins vers le bout du monde. Nous ne nous rappelons strictement d'aucune aventure. A part d'une bagarre, assez longue, à bord d'un zeppelin où notre cher vioque Carl Fredricksen, suédois de confession judaïque, est opposé à un nazi repenti (basé sur les traits de Lambert Wilson). Mais le souvenir de Up croise peut-être ici celui de Indiana Jones et la dernière croisade dans nos mémoires guypearcées*. On se rappelle aussi, et comment faire autrement, d'un personnage de piaf allumé, branché sur naomillewatts*, qui pétarade dans tous les sens, qui flambe du cul et occupe le champ comme jamais aucun acteur n'a su habiter le cadre auparavant. On vient de revoir la bande-annonce (éthique de blogueur ciné oblige) et on vient donc de se rappeler comme par miracle de cette idée des ienchs qui peuvent déblatérer grâce aux inventions du nazi bricoleur qui habite l'île du docteur mourro et se trimballe dans son zeppelin. Ce film, qui contient quelques scènes agréables, voire drôles, tout calculé qu'il est, marqua la fin de l'âge d'or de sieur Pixar, qui par la suite a fait comme tout le monde : enchaîner suites, prequels, sequels, remakes et ainsi de suite. Le dénommé Pixar n'est désormais plus que l'ombre de lui-même.
C'est grâce à ce film qu'on a tous pris conscience que le vieux rêve de pouvoir communiquer avec les ienchs est une chimère : ils n'ont rien à dire à part réclamer ce qu'on sait
(des croquettes et des supports visuels pour prendre leur pied).
(des croquettes et des supports visuels pour prendre leur pied).
* Guypearcé /gu@ïpirsé/ : néologisme, verbe issu de l'anglais "Guy Pearce", nom propre, patronyme de l'acteur américain Guy Pearce, principalement connu pour son rôle d'amnésique trisomique dans Memento (2000), le film breaktrough de Christopher Nolan (1970 - ASAP).
* Naomillewatts /facile à prononcer/ : néologisme, nom commun issu de l'anglais "Naomi Watts", nom propre, patronyme de l'actrice australienne Naomi Watts, remarquée par David Lynch dans Mulholland Drive (2001) et principalement connue pour mettre sous tension. Note : c'est depuis ce film et sa rencontre avec l'actrice électrostatique que David Linge n'a besoin de se peigner les cheveux (ni de les laver).
Là-haut de Pixar avec Robin Williams, Joseph Gordon Levitt et Lambert Wilson (2009)