Avec pas moins de six nominations aux César*, 9 mois ferme est le premier film d'Albert Dupontel à être à ce point adoubé par ses pairs. L'homme, que l'on a pu entendre déblatérer toutes sortes d'idioties atterrantes durant la promo, a même été reconnu en tant que réalisateur, puisqu'il a eu droit à une nomination dans cette catégorie, où il concourait aux côtés de Roman Polanski, Abdellatif Kechiche, Alain Guiraudie, Asghar Farhadi et Arnaud Desplechin. Cherchez l'erreur... Rappelons que, question mise en scène, les deux grands mentors d'Albert Dupontel sont très vraisemblablement Jean-Pierre Jeunet et Terry Gilliam : le premier, pour cette hideuse couleur jaunâtre qui inonde son film, le second, pour ces plans obliques dont il abuse. Autant dire que le rejeton de ces deux cinéastes a une sale gueule. 9 mois ferme est très laid, vraiment. C'est une sacrée épreuve pour les yeux. Il y a sans doute de quoi sortir de la salle fou et violent si l'on voit ça au cinéma.
On pourrait regretter cette laideur de chaque instant si, à côté de ça, le film était marrant, mais il ne l'est pratiquement jamais. J'ai ri une fois. Lors de cette scène où un avocat, collègue de Sandrine Kiberlain, fait chuter un gros bibelot de l'étagère située derrière lui, à force de taper sur son bureau par énervement, bibelot qui lui retombe pile poil sur l'arrière du crâne. Bam. Mort sur le coup. Là j'ai ri. Pas un fou rire, loin de là, j'ai simplement pouffé. Mais Albert Dupontel y est-il vraiment pour quelque chose ? Ça ressemble plutôt à un accident de plateau qu'il aurait eu la bonne idée d'immortaliser avec sa caméra et de garder au montage. On m'a déjà suffisamment reproché d'avoir rigolé, un véritable fou rire cette fois-ci, lorsqu'il est arrivé sensiblement la même chose à mon vieux pépé, alors je ne vais pas épiloguer là-dessus...
J'ai aussi aimé la fin du film. Assez soudaine, elle m'a agréable surpris, moi qui n'étais plus tout à fait dedans. J'étais ravi. Reconnaissons au film de Dupontel cette qualité-là : il ne dure que 82 minutes ! C'est une durée tout à fait adéquate pour une comédie, et encore plus quand elle est très mauvaise. Je ne dirai rien de la prestation de Sandrine Kiberlain, qui ne méritait toutefois aucune récompense. Non, la seule personne à blâmer ici est Albert Dupontel, pathétique énergumène tellement sûr de lui qu'il en a oublié de s'inventer un personnage et doit s'imaginer que sa seule présence à l'écran suffit à provoquer l'hilarité, lui qui met en place un suspense tout à fait malvenu avant d'apparaître enfin, comme s'il s'agissait d'une star au charisme fou, alors que c'est bien tout l'inverse ; lui dont l'humour beauf et le style adolescent, quelque part entre la bande-dessinée et le gore idiot, semblent épuisé depuis le départ et condamné à la plus triste répétition. Comment peut-on décemment être fan de ce gars ?!
* Petit rappel indispensable car on a vu beaucoup d'accrochages à ce sujet pendant la période des cérémonies : le mot "César" est invariable, contrairement aux Oscars, où l'on met bien la marque du pluriel, même en français. En anglais, on accorde les noms propres. Pensez à la série d'animation The Simpsons, qui devient en français Les Simpson. Songez aussi aux Beatles que quelques fans français très tatillons nomment encore Les Beatle.
On pourrait regretter cette laideur de chaque instant si, à côté de ça, le film était marrant, mais il ne l'est pratiquement jamais. J'ai ri une fois. Lors de cette scène où un avocat, collègue de Sandrine Kiberlain, fait chuter un gros bibelot de l'étagère située derrière lui, à force de taper sur son bureau par énervement, bibelot qui lui retombe pile poil sur l'arrière du crâne. Bam. Mort sur le coup. Là j'ai ri. Pas un fou rire, loin de là, j'ai simplement pouffé. Mais Albert Dupontel y est-il vraiment pour quelque chose ? Ça ressemble plutôt à un accident de plateau qu'il aurait eu la bonne idée d'immortaliser avec sa caméra et de garder au montage. On m'a déjà suffisamment reproché d'avoir rigolé, un véritable fou rire cette fois-ci, lorsqu'il est arrivé sensiblement la même chose à mon vieux pépé, alors je ne vais pas épiloguer là-dessus...
J'ai aussi aimé la fin du film. Assez soudaine, elle m'a agréable surpris, moi qui n'étais plus tout à fait dedans. J'étais ravi. Reconnaissons au film de Dupontel cette qualité-là : il ne dure que 82 minutes ! C'est une durée tout à fait adéquate pour une comédie, et encore plus quand elle est très mauvaise. Je ne dirai rien de la prestation de Sandrine Kiberlain, qui ne méritait toutefois aucune récompense. Non, la seule personne à blâmer ici est Albert Dupontel, pathétique énergumène tellement sûr de lui qu'il en a oublié de s'inventer un personnage et doit s'imaginer que sa seule présence à l'écran suffit à provoquer l'hilarité, lui qui met en place un suspense tout à fait malvenu avant d'apparaître enfin, comme s'il s'agissait d'une star au charisme fou, alors que c'est bien tout l'inverse ; lui dont l'humour beauf et le style adolescent, quelque part entre la bande-dessinée et le gore idiot, semblent épuisé depuis le départ et condamné à la plus triste répétition. Comment peut-on décemment être fan de ce gars ?!
* Petit rappel indispensable car on a vu beaucoup d'accrochages à ce sujet pendant la période des cérémonies : le mot "César" est invariable, contrairement aux Oscars, où l'on met bien la marque du pluriel, même en français. En anglais, on accorde les noms propres. Pensez à la série d'animation The Simpsons, qui devient en français Les Simpson. Songez aussi aux Beatles que quelques fans français très tatillons nomment encore Les Beatle.
9 mois ferme d'Albert Dupontel avec Sandrine Kiberlain et Albert Dupontel (2013)