La tagline de ce film, quand on a vu le film, fait encore plus mal : "Pour eux, c'est maintenant ou jamais" : ce ne sera donc jamais. En 2004, Rob Reiner a su réunir deux monstres sacrés, deux éléphants du Parti Socialiste, le meilleur acteur blanc, Jack Nicholson, et le pire acteur noir, Denzel Washington, remplacé au pied levé par le meilleur acteur noir, Morgan Freeman. Devant l'affiche on se surprend à rêver. On aimerait être assis entre ces deux vieux cons morts de rire et taper le carton en leur proposant quelques samosas bien gras. Nicholson et Freeman ne s'étaient jamais croisés sur un écran, souvent frôlés mais jamais croisés. A l'époque de Viol au-dessus d'un nid de coucou, Morgan Freeman était pressenti pour jouer le rôle du grand indien muet, qui du coup serait devenu un grand éthiopien aphone. En réalité Morgan Freeman n'était pressenti dans ce rôle que par lui-même, lui qui vivait encore au Caire à cette époque-là, mais à force de le répéter d'interview en interview tout le monde a fini par croire qu'il avait vraiment failli jouer dans ce film. En 2004, Reiner a eu l'idée de réunir ces deux géants de l'acting mais il a fallu attendre trois piges pour qu'ils soient enfin libres en même temps, Morgan Freeman s'étant enfin épargné un énième rôle de second couteau peu loquace dans les mille films par an de Clint Eastwood et Nicholson ayant refusé de doubler davantage de documentaires animaliers, passant à côté de la voix du papa manchot dans La Marche de l'Empereur au profit de... Morgan Freeman.
Connaissant le rire communicatif (propre à tous les blacks - racisme positif) de Morgan Freeman, et le talent comique jamais suffisamment employé de Nicholson, on s'attendait à se poiler sévère devant cette comédie tombée du ciel. Tombée du ciel car on ne s'attendait plus à la réunion providentielle de ces deux éléphants sacrés du Parti Socialiste (déjà faite, mais faut bien remplir). Eux non plus ne l'espéraient plus et pourtant ils l'ont fait. Sur le papier, le film nous propose une heure et demi de détente absolue, d'éclate totale, la bande-annonce était un modèle du genre, avec deux vieillards bien décidés à cramer leurs dernières journées avant de clamser. Leur bucket-list (l'équivalent d'une "to do list" pour la traduction franglaise, et pour la traduction anglaise : "bucket-list" vient de "to kick the bucket" qui veut dire "casser sa pipe", autrement dit clamser) ? Du côté de Nicholson, dans le rôle d'une sorte de banquier retraité atteint d'une sévère tumeur à la raie : se faire sa vieille cousine Bèthe, s'acheter un gros chien des Pyrénées et l'appeler "Pas" vu qu'il compte justement ne "pas" l'appeler, bouffer un chinois pour la première fois de sa vie, mais littéralement, bouffer une personne de nationalité chinoise, apprendre à jouer du tambourin en rythme et, plus classique, sauter en parachute en bouffant un kebab juteux sans en foutre partout. Du côté de Freeman, dans le rôle du ménestrel bientôt simplement mort de vieillesse car putain de vieux : s'écouter un bon vinyle de Chet Baker en fumant des mauves, traiter des blanches, ne pas se faire refouler au resto, baiser un panda roux, refaire à l'envers le trajet du commerce triangulaire mais en yacht et en fouettant des culs, chier sur le sommet de la Grande Pyramide de Kellog's afin de voir quelle face de l'édifice choisit sa merde pour dégringoler lentement, chier sur les lignes de Nazca puis comprendre leur signification avant de mourir, puis faire un petit pont à ce gros vantard de Roi Pelé à moitié mort et lui foutre un grand coup de pied au cul une fois contourné.
Connaissant le rire communicatif (propre à tous les blacks - racisme positif) de Morgan Freeman, et le talent comique jamais suffisamment employé de Nicholson, on s'attendait à se poiler sévère devant cette comédie tombée du ciel. Tombée du ciel car on ne s'attendait plus à la réunion providentielle de ces deux éléphants sacrés du Parti Socialiste (déjà faite, mais faut bien remplir). Eux non plus ne l'espéraient plus et pourtant ils l'ont fait. Sur le papier, le film nous propose une heure et demi de détente absolue, d'éclate totale, la bande-annonce était un modèle du genre, avec deux vieillards bien décidés à cramer leurs dernières journées avant de clamser. Leur bucket-list (l'équivalent d'une "to do list" pour la traduction franglaise, et pour la traduction anglaise : "bucket-list" vient de "to kick the bucket" qui veut dire "casser sa pipe", autrement dit clamser) ? Du côté de Nicholson, dans le rôle d'une sorte de banquier retraité atteint d'une sévère tumeur à la raie : se faire sa vieille cousine Bèthe, s'acheter un gros chien des Pyrénées et l'appeler "Pas" vu qu'il compte justement ne "pas" l'appeler, bouffer un chinois pour la première fois de sa vie, mais littéralement, bouffer une personne de nationalité chinoise, apprendre à jouer du tambourin en rythme et, plus classique, sauter en parachute en bouffant un kebab juteux sans en foutre partout. Du côté de Freeman, dans le rôle du ménestrel bientôt simplement mort de vieillesse car putain de vieux : s'écouter un bon vinyle de Chet Baker en fumant des mauves, traiter des blanches, ne pas se faire refouler au resto, baiser un panda roux, refaire à l'envers le trajet du commerce triangulaire mais en yacht et en fouettant des culs, chier sur le sommet de la Grande Pyramide de Kellog's afin de voir quelle face de l'édifice choisit sa merde pour dégringoler lentement, chier sur les lignes de Nazca puis comprendre leur signification avant de mourir, puis faire un petit pont à ce gros vantard de Roi Pelé à moitié mort et lui foutre un grand coup de pied au cul une fois contourné.
Au lieu de ça, on a droit à une première heure en huis-clos hospitalier où nos deux compères se détestent cordialement et se font des batailles de moko en restant plantés chacun dans son lit. Et puis on attend le fameux fantasme de l'infirmière qui viendra illuminer tout ça mais on ne voit passer que des ravans, d'autres vieilles énormes qui ont elles aussi leur bucket-list gravée sur le cul, en butt-tatoo morbides, et qui espèrent passer l'arme à gauche avant leurs patients ultra chiants. Et quand vient le moment d'exaucer les vœux des personnages et le nôtre, c'est la deuxième heure de ce si long film qui commence, film qui n'est lui non plus pas pressé de crever bien qu'agonisant devant nous, et c'est Rob Reiner qui se transforme en censeur de mes deux et qui décide qu'on ne rigolera pas, lui qui chaque matin du tournage était de mauvais poil parce que sa place handicapé sur le parking du studio était systématiquement encombrée par le buggy de Freeman alors que son statut d'homme-tronc obèse à 280% lui donnait le droit de se garer là. Nos deux héros vont bien en Égypte mais pas pour chier sur le sommet de la huitième merveille du monde, juste pour déguster un bon kefta au pied du Sphinx sous un coucher de soleil issu des pires cartes postales dont Reiner raffole. On les voit bien sauter à l'élastique avec une caméra embarquée accrochée à leur col (pour des effets de cinéma affreux, puisqu'on voit les deux acteurs peu habitués à la chose se débattre comme les chiens font pour se débarrasser de ces encombrants), mais autant regarder La Chasse au Trésor, présenté par le précieux Sylvain Augier (si t'es toujours vivant, n'hésite pas à laisser un commentaire).
Sans plus attendre de Rob Reiner avec Jack Nicholson et Morgan Freeman (2007)