Avec un tel film, Adam Wingard va forcément asseoir sa petite réputation auprès des amateurs de bonnes vieilles séries b, directes et efficaces, comme on n'en fait plus guère, lui qui avait déjà conquis son monde avec le home invasionYou're Next. Sans doute nourri du cinéma de genre des années 80, Adam Wingard s'inspire cette fois-ci de tous ces thrillers américains dans lesquels un individu a priori bien sous tous rapports s'introduit dans une famille et se révèle de plus en plus inquiétant et nocif... Ici, il s'agit d'un jeune soldat revenu du front qui débarque dans le foyer endeuillé d'un camarade tombé au combat. David, c'est son nom, ou en tout cas celui qu'il se donne, va devenir le protecteur de la famille, le grand frère de substitution, aux méthodes expéditives mais appréciées. On ignore le but réel de ce personnage mais, ne faisant jamais dans la dentelle et encore moins dans l'étude de caractères, le réalisateur ne nous permet à aucun moment de douter de sa réelle sagesse...
L'intrigue est cousue de fil blanc, le film ne surprend à peu près jamais, mais il a au moins le mérite de ne pas s'embarrasser d'explications fastidieuses et de retournements de situation grandiloquents. Adam Wingard sait très bien que nous ne sommes pas venus là pour ça. Il cherche simplement à nous amuser et il y parvient aisément, à condition, bien sûr, d'être dans les dispositions adéquates. Il faut alors bien reconnaître que l'on suit tout ça avec un certain amusement. On ressent très exactement ce plaisir un peu coupable, gentiment régressif, que seules des films de (ce) genre sont capables de procurer. C'est assez idiot, ça n'élève pas vraiment les esprits et c'est le moins qu'on puisse dire mais, une fois de temps en temps, un film comme ça est drôlement appréciable !
On sent qu'Adam Wingard n'aime quant à lui rien de plus que filmer des moments de violence cocasses et sanglants lors de scènes d'action pas si mal exécutées et toujours très lisibles. Je pense tout particulièrement à cette soudaine mais très attendue bagarre dans le bar où notre "guest"étale une bande de jeunes en deux temps trois mouvements, et à cette grande fusillade où toute l'équipe de tournage a semble-t-il pris un malin plaisir à transformer une maison entière en passoire géante. Les acteurs, à commencer par le bellâtre Dan Stevens dans le rôle du mystérieux parasite, ont l'air de bien s'amuser aussi. La jeune Maika Monroe, remarquée dans It Follows, est une présence agréable, elle parvient sans souci à se différencier des bimbos qui hantent habituellement ces films-là.
Il faut également reconnaître que le jeune cinéaste n'est pas manchot et qu'il a parfois quelques idées. Le final, qui se déroule dans un grand décor de foire spéciale Halloween aux lumières flashy et plongé dans un brouillard artificiel, où les personnages parcourent un labyrinthe avant de se retrouver au palais des glaces, propose ainsi de belles trouvailles visuelles et une ambiance soignée. Bref, si, comme moi, vous aimez, à l'occasion, vous envoyer ce genre de films, The Guest est carrément fait pour vous ! Ce sont des titres comme celui-ci que Tarantino devrait placer dans ses fameux tops annuels...
L'intrigue est cousue de fil blanc, le film ne surprend à peu près jamais, mais il a au moins le mérite de ne pas s'embarrasser d'explications fastidieuses et de retournements de situation grandiloquents. Adam Wingard sait très bien que nous ne sommes pas venus là pour ça. Il cherche simplement à nous amuser et il y parvient aisément, à condition, bien sûr, d'être dans les dispositions adéquates. Il faut alors bien reconnaître que l'on suit tout ça avec un certain amusement. On ressent très exactement ce plaisir un peu coupable, gentiment régressif, que seules des films de (ce) genre sont capables de procurer. C'est assez idiot, ça n'élève pas vraiment les esprits et c'est le moins qu'on puisse dire mais, une fois de temps en temps, un film comme ça est drôlement appréciable !
On sent qu'Adam Wingard n'aime quant à lui rien de plus que filmer des moments de violence cocasses et sanglants lors de scènes d'action pas si mal exécutées et toujours très lisibles. Je pense tout particulièrement à cette soudaine mais très attendue bagarre dans le bar où notre "guest"étale une bande de jeunes en deux temps trois mouvements, et à cette grande fusillade où toute l'équipe de tournage a semble-t-il pris un malin plaisir à transformer une maison entière en passoire géante. Les acteurs, à commencer par le bellâtre Dan Stevens dans le rôle du mystérieux parasite, ont l'air de bien s'amuser aussi. La jeune Maika Monroe, remarquée dans It Follows, est une présence agréable, elle parvient sans souci à se différencier des bimbos qui hantent habituellement ces films-là.
Il faut également reconnaître que le jeune cinéaste n'est pas manchot et qu'il a parfois quelques idées. Le final, qui se déroule dans un grand décor de foire spéciale Halloween aux lumières flashy et plongé dans un brouillard artificiel, où les personnages parcourent un labyrinthe avant de se retrouver au palais des glaces, propose ainsi de belles trouvailles visuelles et une ambiance soignée. Bref, si, comme moi, vous aimez, à l'occasion, vous envoyer ce genre de films, The Guest est carrément fait pour vous ! Ce sont des titres comme celui-ci que Tarantino devrait placer dans ses fameux tops annuels...
The Guest d'Adam Wingard avec Dan Stevens, Maika Monroe, Leland Orser et Lance Reddick (2014)