Y'a quelque chose d'original dans ce dessin animé : le héros est un méchant. C'est un truc de dingue. Au début, on a du mal à y croire, on se frotte les yeux, on se pince comme pour sortir d'un mauvais rêve, mais c'est bien ça : le personnage principal, Gru (c'est son nom), est une pure raclure. C'est un vrai méchant qui, bien sûr, devient progressivement un gentil au cœur d'artichaut, prêt à agir comme le plus altruiste des super-héros. Dans la suite, sortie en fanfare cet été, Gru est donc déjà un gentil et il n'y a plus aucune espèce d'originalité, même mon petit neveu me l'a fait remarquer à la fin du film, un peu déçu, bien qu'abruti pour la journée. Voir ça sur grand écran demande en effet des nerfs d'acier, c'est un spectacle ultra bruyant, au rythme déchaîné, sans aucun temps mort, en bref, terriblement abrutissant. Mal de crâne assuré.
En dehors de cette originalité qui n'en est pas une, on tient là un pur produit conçu pour faire des ravages auprès des plus petits. Et ça marche, même auprès d'un public plus âgé qui, de cette façon, peut fièrement affirmer qu'il a su conserver son âme d'enfant. Cette même âme que ces tristes individus seraient prêt à revendre pour s'acheter à prix d'or la figurine manquante à leur collection de Minions. Qu'est-ce donc, un Minion ? Je vous envie de l'ignorer ! Ce sont ces petites merdes jaunes qui ressemblent à des tic tac à la pisse et jouent, en troupeau, le rôle de l'élément comique forcément irrésistible, inévitable dans ce genre de films. On retrouve cela dans strictement tous les dessins animés, avec plus ou moins de bonheur et d'efficacité. Le modèle du genre, c'est Scrat, le rongeur taré de l'Âge de glace, pour vous donner une idée. Ici, ce sont donc ces machins jaunes dont le design simplissime est autant révélateur du manque d'imagination chez les techniciens aux commandes que de leur sens inné du marketing. N'importe quel gamin pourra reproduire des minions dans la marge de son cahier de texte. Ces minions sont les ouvriers dociles et maladroits de Gru, ils sont toujours de bonne humeur bien que capables de gestes agressifs surprenants, et causent à toute vitesse avec leurs petites voix aiguës insoutenables.
Les Minions assurent également la promo assommante du film dans d'insupportables vidéos qui se répandent sur la toile comme un dangereux virus où ces petites choses braillent atrocement durant de courts spots de torture porn qui ont l'air interminable. Encore un piège à gosses, ils adorent ça, ils sont capables de se les passer en boucle. Mes neveux aussi, ils en sont fous. Je suis sûr que, quelque part, ça doit leur ravager le cerveau, mais je les laisse faire. Je me dis qu'à notre époque, on devait, nous aussi, avoir de telles saloperies qui nous rendaient maboules, encore que je serais bien incapable de vous citer un exemple équivalent. Je suis un tonton tolérant. Une dernière chose au sujet de Moi, Moche et Méchant : Gad Elmaleh, dans le rôle de Gru, est un doubleur hors pair. On l'oublie totalement. Il ne devrait faire que ça.
En dehors de cette originalité qui n'en est pas une, on tient là un pur produit conçu pour faire des ravages auprès des plus petits. Et ça marche, même auprès d'un public plus âgé qui, de cette façon, peut fièrement affirmer qu'il a su conserver son âme d'enfant. Cette même âme que ces tristes individus seraient prêt à revendre pour s'acheter à prix d'or la figurine manquante à leur collection de Minions. Qu'est-ce donc, un Minion ? Je vous envie de l'ignorer ! Ce sont ces petites merdes jaunes qui ressemblent à des tic tac à la pisse et jouent, en troupeau, le rôle de l'élément comique forcément irrésistible, inévitable dans ce genre de films. On retrouve cela dans strictement tous les dessins animés, avec plus ou moins de bonheur et d'efficacité. Le modèle du genre, c'est Scrat, le rongeur taré de l'Âge de glace, pour vous donner une idée. Ici, ce sont donc ces machins jaunes dont le design simplissime est autant révélateur du manque d'imagination chez les techniciens aux commandes que de leur sens inné du marketing. N'importe quel gamin pourra reproduire des minions dans la marge de son cahier de texte. Ces minions sont les ouvriers dociles et maladroits de Gru, ils sont toujours de bonne humeur bien que capables de gestes agressifs surprenants, et causent à toute vitesse avec leurs petites voix aiguës insoutenables.
Les Minions assurent également la promo assommante du film dans d'insupportables vidéos qui se répandent sur la toile comme un dangereux virus où ces petites choses braillent atrocement durant de courts spots de torture porn qui ont l'air interminable. Encore un piège à gosses, ils adorent ça, ils sont capables de se les passer en boucle. Mes neveux aussi, ils en sont fous. Je suis sûr que, quelque part, ça doit leur ravager le cerveau, mais je les laisse faire. Je me dis qu'à notre époque, on devait, nous aussi, avoir de telles saloperies qui nous rendaient maboules, encore que je serais bien incapable de vous citer un exemple équivalent. Je suis un tonton tolérant. Une dernière chose au sujet de Moi, Moche et Méchant : Gad Elmaleh, dans le rôle de Gru, est un doubleur hors pair. On l'oublie totalement. Il ne devrait faire que ça.
Moi, Moche et Méchant de Chris Renaud et Pierre Coffin avec les voix de Gad Elmaleh, Eric Métayer et Jonathan Cohen (2010)