Il faudra un jour que l'on m'explique comment des acteurs en vogue finissent encore devant la caméra d'Antoine Fuqua. Visez un peu le CV de ce type ! The Equalizer, La Chute de la Maison Blanche, Les Larmes du Soleil... C'est un amoncellement d'ignominies. Et il nous prépare un remake des Sept Mercenaires... Toute sa carrière paraît construite autour de l'Oscar du Meilleur Acteur que Denzel Washington a réussi à remporter grâce à sa ""performance"" (notez les doubles guillemets) dans Training Day. Un vaste malentendu... Quand il signe pour le rôle de cet écorché vif qui adore en prendre plein la gueule, Jake Gyllenhaall pense forcément à la statuette dorée tant convoitée. Quand, à la sueur de son front, au prix d'un entraînement quotidien et de nombreux efforts, il échange 10 kilos de graisse contre autant de muscles, l'acteur n'a évidemment qu'une chose en tête : le sacrosaint Oscar. Quand il troque ses cheesburgers habituels contre des boîtes de sardines éco+, il n'a que la prestigieuse récompense en tête. Et il ne l'aura pas, parce que le film n'est pas sorti entre le 31 octobre et le 31 décembre ! C'est con pour lui ! Il aura d'autres occaz'...
Rappelons que le jeune acteur est un habitué des performances de ce genre, lui qui avait déjà suivi un régime drastique pour son rôle de reporter rachitique dans le lourdingue Nightcrawler (aka Night Call en vf...) et qui avait insisté pour réellement gravir l'Everest dans le film éponyme de Baltasar Kormákur. Mais nous n'applaudirons guère ses efforts tant qu'il n'aura pas appris à mieux s'entourer. Règle numéro 1 : éviter Antoine Fuqua. Règle numéro 2 : lire et relire les scénarios proposés. La Rage au ventre est une énième histoire de rédemption par la boxe thaï. Billy Hope (Gyllenhaal), un tocard fini, sombre dans la rancœur et la drogue après avoir perdu sa femme (McAdams), flinguée par un adversaire un brin zélé lors d'un petit échauffourée post-combat. Au bord du gouffre, Billy finit par plonger : il perd tous ses biens et, surtout, la garde de sa gamine binoclarde. Pour la récupérer et pour se racheter à ses yeux dissimulés derrière d'impressionnantes loupes, une seule solution s'impose : réapprendre à boxer, repartir de zéro, et redevenir fréquentable.
"Son plus grand combat se joue hors du ring" nous annonce l'affiche. Étant donné comment Antoine Fuqua choisit de filmer les matchs de boxe, il ne pouvait pas en être autrement... Le réalisateur croit bon multiplier les gros plans tremblotants, les caméras embarquées, scotchées aux épaules ou aux poings de ses acteurs, voire collées sur le nez disgracieux de sa vedette, pour nous plonger au milieu du ring. Ça ne fonctionne pas, mais cela a au moins évité à Monsieur Fuqua quelques prises de tête, puisqu'il n'a jamais eu à réfléchir à ses cadrages, à sa mise en scène, il a apparemment composé un peu à l'aveugle, avec le "found footage" que ses GoPro vissées aux cous de ses acteurs lui avaient ramené. Je croyais qu'il s'agissait d'une histoire vraie. Il n'en est rien. Ce film ne m'aura même pas permis d'enrichir ma culture boxe. C'est une perte de temps à tous points de vue.
"Son plus grand combat se joue hors du ring" nous annonce l'affiche. Étant donné comment Antoine Fuqua choisit de filmer les matchs de boxe, il ne pouvait pas en être autrement... Le réalisateur croit bon multiplier les gros plans tremblotants, les caméras embarquées, scotchées aux épaules ou aux poings de ses acteurs, voire collées sur le nez disgracieux de sa vedette, pour nous plonger au milieu du ring. Ça ne fonctionne pas, mais cela a au moins évité à Monsieur Fuqua quelques prises de tête, puisqu'il n'a jamais eu à réfléchir à ses cadrages, à sa mise en scène, il a apparemment composé un peu à l'aveugle, avec le "found footage" que ses GoPro vissées aux cous de ses acteurs lui avaient ramené. Je croyais qu'il s'agissait d'une histoire vraie. Il n'en est rien. Ce film ne m'aura même pas permis d'enrichir ma culture boxe. C'est une perte de temps à tous points de vue.
La Rage au ventre d'Antoine Fuqua avec Jake Gyllenhaal, Rachel McAdams et Forest Whitaker (2015)