Nous sommes en 2017 et nous nous réjouissons qu'un blockbuster américain soit un film de super-héros dont la vedette est une femme. Parce qu'en dehors de cette innovation révolutionnaire, Wonder Woman est tout ce qu'il y a de plus habituel et anodin. C'est un film débile de super-héros de plus, peut-être un peu moins nullissime que la moyenne, et donc à peine supportable, mais c'est strictement tout. Toutes les personnes qui se félicitent d'un tel film me font beaucoup de peine, à commencer par les stars américaines, complètement gaga. Wonder Woman a réussi à me fâcher avec mon idole Jessica Chastain qui, il y a quelques semaines, faisait ouvertement la pub de l'oeuvre de Patty Jenkins avec un enthousiasme sans réserve. Je suis très déçu, Jessica... Je me sens trahi !
Wonder Woman est simplement le premier film de super-héroïne qui ne soit pas réalisé par Pitof. Génial ! Une super-héroïne qui rêve tout de même, dès son plus jeune âge, de devenir une guerrière, d'apprendre à se battre, ce qui nous est montré lors des scènes les plus ridicules du début du film. Franchement, cette gamine au regard bovin, ne ressemblant pas une seconde à Gal Gadot, donnant des coups dans le vide en zieutant avec envie l'entraînement de ses aînés : a-t-on vu plus ridicule cette année au cinéma ?!
Puisque c'est réalisé par une femme et qu'une femme en est la star, on peut évidemment parler d'une grande oeuvre féministe... Je ne m'étendrai pas là-dessus. J'ai simplement relevé un dialogue plutôt réussi lors duquel Gal Gadot dit à un Chris Pine qui sort du bain et va récupérer sa montre bracelet : "Et vous laissez cette petite chose dicter tous vos faits et gestes ?", après lui avoir demandé de quoi il s'agissait. On pense tous qu'elle parle du zigouigoui de l'acteur et c'est donc une petite pique adressée aux hommes. Bien vu Patty. C'était osé.
Wonder Woman est simplement le premier film de super-héroïne qui ne soit pas réalisé par Pitof. Génial ! Une super-héroïne qui rêve tout de même, dès son plus jeune âge, de devenir une guerrière, d'apprendre à se battre, ce qui nous est montré lors des scènes les plus ridicules du début du film. Franchement, cette gamine au regard bovin, ne ressemblant pas une seconde à Gal Gadot, donnant des coups dans le vide en zieutant avec envie l'entraînement de ses aînés : a-t-on vu plus ridicule cette année au cinéma ?!
Puisque c'est réalisé par une femme et qu'une femme en est la star, on peut évidemment parler d'une grande oeuvre féministe... Je ne m'étendrai pas là-dessus. J'ai simplement relevé un dialogue plutôt réussi lors duquel Gal Gadot dit à un Chris Pine qui sort du bain et va récupérer sa montre bracelet : "Et vous laissez cette petite chose dicter tous vos faits et gestes ?", après lui avoir demandé de quoi il s'agissait. On pense tous qu'elle parle du zigouigoui de l'acteur et c'est donc une petite pique adressée aux hommes. Bien vu Patty. C'était osé.
Reconnaissons tout de même, en étant extrêmement indulgent, qu'il existe un semblant d'alchimie entre Gal Gadot et Chris Pine quand l'un débarque sur l'île des Amazones et l'autre découvre le monde des humains. Cela nous offre une ou deux scènes un peu plus agréables, plus légères, dans un registre où Patty Jenkins semble plus à l'aise et s'en tire légèrement mieux. Dommage toutefois que les acteurs soient si mauvais. Gal Gadot est peut-être une très belle femme, elle joue très mal. En fait, on se demande si c'est volontaire, si elle a choisi de jouer très bêtement la jeune femme qui fait ses premiers pas dans le Londres du début du siècle, à des fins comiques, ou si c'est simplement son jeu qui est ainsi, limité, dénué de la moindre nuance, pauvre et forcé. Quant à Chris Pine, il fait son possible, mais son personnage est inexistant, il n'a pas l'air d'avoir vécu avant qu'il déboule sur l'île des super meufs, il n'a aucune épaisseur, zéro charisme.
Pour le reste, le succès de ce film me laisse toujours aussi songeur... Qui prend encore son pied devant des personnages quasiment immortels qui passent des heures à s'affronter à coups de baffes alors qu'ils sont invincibles ? Ici, nous avons droit à Wonder Woman combattant Arès, le Dieu de la Guerre. Celui-ci, sous les traits d'un vieil anglais maniéré (indispensable pour que le twist fonctionne), essaie de la convaincre, lors de l'affrontement final, que les hommes sont mauvais, qu'ils ne valent pas le coup, qu'il est préférable de les laisser s'entre-tuer. Heureusement, Wonder Woman croit en l'amour, en ces bonnes choses dont est capable l'être humain, comme par exemple son nouveau petit-ami, qui vient d'exploser en plein vol dans un acte éminemment héroïque, et elle le lui explique entre deux coups de pied. C'est véritablement passionnant. Avant cette scène poignante, cela n'a pas trop gêné Wonder Woman d'anéantir des centaines et des centaines de soldats allemands, pourtant livrés au même sort que les Alliés dans leurs tranchées, parce que l'as de la synthèse Chris Pine lui avait expliqué, dès son arrivée sur l'île, qu'ils étaient les "gentils" et eux les "méchants" via des répliques d'une bêtise abyssale. Ça fait rêver...
Faut-il que les blockbusters et les films de super-héros hollywoodiens soient mauvais pour que celui-ci se fasse remarquer et parvienne à sortir du lot... Faut-il que le cinéma de divertissement se porte mal pour que l'on s'extasie devant ça... C'est ce genre de films qui amènent à croire à l'infantilisation du public, à l'abrutissement général des populations, en bref, à notre fin prochaine. Nous vivons bel et bien les heures les plus sombres du cinéma à grand spectacle américain et, avec le succès retentissant d'un tel film, ça n'est pas prêt de s'arranger.
Wonder Woman de Patty Jenkins avec Gal Gadot et Chris Pine (2017)