J'aurais aimé défendre ce film. J'avais envie de croire qu'une alternative de qualité à l'incontournable Conjuringétait sortie en catimini la même année dans le domaine du film de maison hantée. Et Splice, du même Vincenzo Natali, nous avait plutôt emballés. Hélas, même avec toute la bonne volonté du monde, force est de reconnaître que ce Haunter est un vrai ratage. Le postulat de départ est pourtant un peu original, même s'il s'agit d'une sorte de croisement incongru entre Un Jour sans fin et Les Autres. On y suit les déboires de Lisa (Abigail Breslin), une adolescente enfermée dans une grande maison et condamnée à revivre indéfiniment le même jour. Très vite, nous apprenons que cette Lisa est une fantôme, bloquée au jour de la mort de sa famille dans des circonstances tragiques, il y a près de 30 ans. Elle est elle-même hantée par les individus qui vivent à présent dans la bâtisse, mais va progressivement tenter de leur venir en aide quand elle comprendra qu'ils semblent destinés au même triste sort qu'elle.
Les films de maison hantée nous proposent généralement de suivre les mésaventures d'une famille hantée par un esprit qu'il faut aider, venger ou libérer d'une façon ou d'une autre. Ici, l'histoire est donc inversée, mais cela s'arrête là. Le parti pris initial est loin d'être une mauvaise idée, mais Vincenzo Natali n'en fait rien d'intéressant et son film tourne très vite à vide. On se rend d'autant mieux compte que le film est raté quand on a cette désagréable mais bien réelle impression d'avoir strictement révélé toutes ses surprises en écrivant quelques lignes supposées seulement présenter le pitch. La première partie, trop longue, nous montre Abigail Breslin mener son enquête dans cette journée interminable, et c'est déjà très laborieux. Il ne se passe rien. Quand le personnage investit le présent pour agir en esprit bienfaiteur, certaines situations rappellent l'infect Lovely Bones, et cela suscite toujours aussi peu l'intérêt. Quelques effets spécieux grotesques et particulièrement hideux rappellent d'ailleurs aussi le film de Peter Jackson. Il est presque difficile de croire que le même réalisateur a accouché de Splice, film de science-fiction qui, malgré son maigre budget, parvenait à avoir une très bonne allure. Quant à la petite Abigail Breslin, supposée porter le projet sur ses frêles épaules, elle n'a pas franchement étendu son registre depuis Little Miss Sunshine, où elle avait tout juste 9 piges, et c'est assez problématique... Elle contribue également à donner à Haunter le cachet d'un épisode pilote très brouillon d'une série-télé avortée. Un épisode qu'on aurait ici péniblement rallongé pour qu'il atteigne la durée d'un long métrage. Bref, à oublier !
Les films de maison hantée nous proposent généralement de suivre les mésaventures d'une famille hantée par un esprit qu'il faut aider, venger ou libérer d'une façon ou d'une autre. Ici, l'histoire est donc inversée, mais cela s'arrête là. Le parti pris initial est loin d'être une mauvaise idée, mais Vincenzo Natali n'en fait rien d'intéressant et son film tourne très vite à vide. On se rend d'autant mieux compte que le film est raté quand on a cette désagréable mais bien réelle impression d'avoir strictement révélé toutes ses surprises en écrivant quelques lignes supposées seulement présenter le pitch. La première partie, trop longue, nous montre Abigail Breslin mener son enquête dans cette journée interminable, et c'est déjà très laborieux. Il ne se passe rien. Quand le personnage investit le présent pour agir en esprit bienfaiteur, certaines situations rappellent l'infect Lovely Bones, et cela suscite toujours aussi peu l'intérêt. Quelques effets spécieux grotesques et particulièrement hideux rappellent d'ailleurs aussi le film de Peter Jackson. Il est presque difficile de croire que le même réalisateur a accouché de Splice, film de science-fiction qui, malgré son maigre budget, parvenait à avoir une très bonne allure. Quant à la petite Abigail Breslin, supposée porter le projet sur ses frêles épaules, elle n'a pas franchement étendu son registre depuis Little Miss Sunshine, où elle avait tout juste 9 piges, et c'est assez problématique... Elle contribue également à donner à Haunter le cachet d'un épisode pilote très brouillon d'une série-télé avortée. Un épisode qu'on aurait ici péniblement rallongé pour qu'il atteigne la durée d'un long métrage. Bref, à oublier !
Haunter de Vincenzo Natali avec Abigail Breslin, Samantha Weinstein et Stephen McHattie (2013)