Il existe une règle simple applicable à tous les films prétendus comiques, que nous avons déjà rapidement évoquée ici : la règle dite des 16 minutes. Si une comédie ne vous a pas fait rire ni même esquisser le moindre sourire après 16 minutes révolues, alors vous pouvez légitimement l'arrêter net et la considérer comme ratée. Ces films-là sont généralement courts, durent entre 1h10 et 1h35, alors s'ils sont infoutus de nous faire marrer dans ce laps de temps, on peut estimer qu'une vraie chance leur a pourtant bel et bien été donnée. Vous voyez où je veux en venir : c'est le cas de Coexister, premier long métrage réalisé en solo par Fabrice Éboué. Intrigué par un pitch au potentiel évident, j'ai littéralement tendu la main à Fabrice Éboué, vierge de tout a priori, désireux de rire avec lui, grâce à lui. Je lui ai ouvert la porte, je l'ai invité dans mon salon. Pour rien. Après un quart d'heure de film, je tirai une tronche de dix kilomètres de long sur mon canap', sentant bien ma seule soirée libérée de la semaine partir en fumée, m'échapper.
Voyant Ramzy débarquer à la 16ème minute très précisément et connaissant le talent plutôt aléatoire du bonhomme, j'ai fait preuve d'indulgence en donnant une nouvelle chance au film, avec 4 minutes de sursis supplémentaires. Ça n'a rien changé. Quand le trio de chanteurs se forme enfin, le rabbin, le prêtre et l’imam, on espère que l'humour débarque aussi. En vain. Une scène durant laquelle le rabbin, inconsolable quand il pense aux tortues tuées, avec Fabrice Éboué croyant qu'il fait allusion à la Shoah, a fini de m'achever. Ce quiproquos laborieux qui tombe à plat est à l'image du film entier. Coexister n'est pas drôle en plus d'être moche. J'ai appliqué la règle, purement et simplement. Cette règle avait été établie par Rémi et moi alors que nous étions encore colocataires. Nous n'avions pas de temps à perdre devant des films incapables de nous amuser. A nous deux, nous étions pourtant un bon public. Bien des films n'ont guère passé le test. Pourquoi 16 minutes et pas 15 (multiple de 5, ce qu'on apprécie toujours chez les matheux) ? Parce qu'on se tape souvent 1 minute de générique affreux en ouverture. N'allez pas chercher plus loin. Coexister vient s'ajouter à la trop longue liste des comédies pourries, victimes de l'implacable règle des 16 minutes.
Voyant Ramzy débarquer à la 16ème minute très précisément et connaissant le talent plutôt aléatoire du bonhomme, j'ai fait preuve d'indulgence en donnant une nouvelle chance au film, avec 4 minutes de sursis supplémentaires. Ça n'a rien changé. Quand le trio de chanteurs se forme enfin, le rabbin, le prêtre et l’imam, on espère que l'humour débarque aussi. En vain. Une scène durant laquelle le rabbin, inconsolable quand il pense aux tortues tuées, avec Fabrice Éboué croyant qu'il fait allusion à la Shoah, a fini de m'achever. Ce quiproquos laborieux qui tombe à plat est à l'image du film entier. Coexister n'est pas drôle en plus d'être moche. J'ai appliqué la règle, purement et simplement. Cette règle avait été établie par Rémi et moi alors que nous étions encore colocataires. Nous n'avions pas de temps à perdre devant des films incapables de nous amuser. A nous deux, nous étions pourtant un bon public. Bien des films n'ont guère passé le test. Pourquoi 16 minutes et pas 15 (multiple de 5, ce qu'on apprécie toujours chez les matheux) ? Parce qu'on se tape souvent 1 minute de générique affreux en ouverture. N'allez pas chercher plus loin. Coexister vient s'ajouter à la trop longue liste des comédies pourries, victimes de l'implacable règle des 16 minutes.
Coexister de Fabrice Eboué avec Fabrice Éboué, Ramzy Bédia, Guillaume de Tonquédec Mathilde Seigner, Audrey Lamy et Jonathan Cohen (2017)