Criminal Squad est long (2h30 !), se passe à Los Angeles et oppose une petite équipe de flics à cran à une bande de braqueurs de banques particulièrement méthodiques. Devinez donc à quel autre film policier américain celui-ci est systématiquement comparé ? Facile ! Heat, bien sûr ! Le film de Michael Mann est clairement la plus grande source d'inspiration de Christian Gudegast, qui cherche aussi à s'intéresser aux vies intimes et familiales de ses personnages, qu'ils se situent du bon ou du mauvais côté de la loi (la frontière est mince, nous apprend le cinéaste, merci pour ce scoop d'enfer, a-t-on envie de lui répondre). A la tête de la team de la LAPD, nous retrouvons le gros Gerad Butler en flic alcoolo, au visage plus buriné que jamais. Le mec est en plein divorce et traverse une bien mauvaise passe. L'acteur écossais trouve peut-être là son meilleur rôle, ce qui en dit très long sur sa brillante carrière...
Curieusement, les meilleures scènes du film sont justement celles qui nous proposent d'assister à quelques épisodes glaçants de la vie de ces hommes, des vrais durs. Chris Gudegast nous offre alors quelques beaux moments d'un humour (plus ou moins volontaire) réjouissant. Je repense par exemple à ce gangster (auquel un énorme Fifty Cent prête ses traits délicats) qui surveille sa fille de très près et met en garde son nouveau petit-copain aux dangers auxquels il s'expose en cas de mauvaise conduite en lui présentant ses potes ultra baraqués. C'est d'un niveau... Bien entendu, la femme est toujours réduite à un rôle merveilleux, là-dedans. Elles compliquent seulement la vie de ces types absorbés par leur tâches et qui ont des problèmes bien plus sérieux à régler. Dans un registre plus grave mais tout aussi amusant, les altercations entre Gerard Butler et sa femme sont de purs moments de bonheur. Butler fout tout le monde mal à l'aise, toujours à deux doigts d'exploser, de péter les plombs pour de bon !
Curieusement, les meilleures scènes du film sont justement celles qui nous proposent d'assister à quelques épisodes glaçants de la vie de ces hommes, des vrais durs. Chris Gudegast nous offre alors quelques beaux moments d'un humour (plus ou moins volontaire) réjouissant. Je repense par exemple à ce gangster (auquel un énorme Fifty Cent prête ses traits délicats) qui surveille sa fille de très près et met en garde son nouveau petit-copain aux dangers auxquels il s'expose en cas de mauvaise conduite en lui présentant ses potes ultra baraqués. C'est d'un niveau... Bien entendu, la femme est toujours réduite à un rôle merveilleux, là-dedans. Elles compliquent seulement la vie de ces types absorbés par leur tâches et qui ont des problèmes bien plus sérieux à régler. Dans un registre plus grave mais tout aussi amusant, les altercations entre Gerard Butler et sa femme sont de purs moments de bonheur. Butler fout tout le monde mal à l'aise, toujours à deux doigts d'exploser, de péter les plombs pour de bon !
Côté action, le film déçoit lourdement. Le climax de ces 2h30 laborieuses est une pauvre fusillade sur le périph', en plein bouchon, très statique et pauvre en tension. Assez peu à l'aise quand il s'agit de faire autre chose que des plans aériens de la cité des anges, Chris Gudegast se contente alors de nous montrer un tireur vider son chargeur, puis un autre, et ainsi de suite, sans le moindre effet sur le spectateur. En revanche, côté sonore, il n'y va pas de main morte ! Ça pétarade sec, les bruitages sont soignés, on sent qu'il s'agit des détonations propres à chaque type de flingue. Les experts pourront confirmer ! Ça participera peut-être à contenter les moins exigeants... Le film a longtemps flirté avec le 8/10 sur IMDb !
Criminal Squad se veut ample, épique, réaliste, dur. Christian Gudegast, pour son premier long métrage, a beau s'appliquer par intermittence, en filmant notamment Los Angeles avec une certaine fascination, il ne parvient pas bien longtemps à faire illusion, faute à un scénario finalement très mince et à de trop nombreux plot holes. Un twist assez crétin vient même transformer tout ça en une simple histoire d'arnaque à la con. Au bout du compte, on est plus proche d'un Fast & Furious moins cylindré et plus urbain, voire d'un Triple Nine de sinistre mémoire, que d'un digne rejeton du sacro-saint Heat. Le film ayant toutefois bien marché, une suite est d'ores et déjà en chantier. Je ne répondrai sans doute pas présent. J'ai eu la désagréable sensation d'avoir perdu beaucoup de temps devant ça. Je suis un cinéphage, je me nourris littéralement de films, j'en suis accro, et Christian Gudegast a réussi à me mettre à la diète pendant deux jours.
Criminal Squad se veut ample, épique, réaliste, dur. Christian Gudegast, pour son premier long métrage, a beau s'appliquer par intermittence, en filmant notamment Los Angeles avec une certaine fascination, il ne parvient pas bien longtemps à faire illusion, faute à un scénario finalement très mince et à de trop nombreux plot holes. Un twist assez crétin vient même transformer tout ça en une simple histoire d'arnaque à la con. Au bout du compte, on est plus proche d'un Fast & Furious moins cylindré et plus urbain, voire d'un Triple Nine de sinistre mémoire, que d'un digne rejeton du sacro-saint Heat. Le film ayant toutefois bien marché, une suite est d'ores et déjà en chantier. Je ne répondrai sans doute pas présent. J'ai eu la désagréable sensation d'avoir perdu beaucoup de temps devant ça. Je suis un cinéphage, je me nourris littéralement de films, j'en suis accro, et Christian Gudegast a réussi à me mettre à la diète pendant deux jours.
Criminal Squad (Den of Thieves) de Christian Gudegast avec Gerad Butler, Pablo Schreiber, O'Shea Jackson Jr. et 50 Cent (2018)