Un petit groupe de personnes travaillant pour une entreprise de forage sous-marin se retrouve pris au piège dans la fosse des Mariannes suite à ce qu'ils pensent être un séisme. A plus de 10km sous la surface, ils devront tout faire pour survivre et vont vite découvrir qu'ils ne sont pas tout à fait seuls : ils ont réveillé des saloperies qui croupissaient là, au fin fond de la croûte terrestre. Mon résumé est presque trop long compte tenu de la minceur du scénario d'un film dont la principale qualité est d'être très à l'aise avec son modeste statut et ses ambitions limitées. William Eubank ne prétend pas révolutionner le genre, simplement nous proposer un survival horrifique efficace, et il y parvient plutôt bien. Underwater a aussi le bon goût d'être assez court, même pas 90 minutes, et de nous plonger d'emblée dans le vif du sujet. Kristen Stewart a tout juste le temps de prononcer quelques mots en voix off et de finir de se brosser les dents que sa station prend l'eau de toutes parts et qu'elle doit absolument fuir pour sa survie. C'est donc tout de suite la grosse panique. Pas d'exposition lourdaude, aucun temps mort. Pendant grosso modo une heure, Underwater nous scotche comme il faut et nous agace seulement lors des quelques répliques lourdingues de l'inévitable boute-en-train de la bande, que l'on attend seulement de voir mourir.
William Eubank joue habilement avec nos peurs primaires, celles du noir, du vide, de l'inconnu, assume les références (jusqu'à son héroïne forcément appelée à se balader en petite culotte), sans en faire grand cas, et insuffle à son film un rythme qui faiblit rarement, nous surprenant parfois agréablement par un montage qui va à l'essentiel. Pendant donc une heure, en comptant large... Car, après une petite parenthèse difficilement compréhensible durant laquelle Kristen Stewart prend notamment une douche et pleure rapidement la mort du capitaine Vincent Cassel, le film finit par perdre un peu de son énergie et par prendre une direction toute tracée, trop convenue. Le survival tendu laisse place à un film de monstres plus banal, aux jump scares trop réguliers, et dont les créatures sont décevantes. Le pire étant quand le réalisateur décide de s'intéresser enfin à ses deux survivantes et tente, avec pas mal de retard, de les faire un brin exister via des échanges inintéressants et tout à fait improbables dans un tel contexte.
Underwater regagne un peu d'intérêt dans ses dernières minutes, quand Eubank (définitivement pas un nom de star...) convoque vaguement l'imaginaire lovecraftien, se limitant là encore à l'essentiel. On ne lui en voudra pas de résumer Cthulhu en un énorme monstre sous-marin, le résultat à l'écran étant plutôt satisfaisant. Les effets spéciaux sont assez réussis et nous poussent à essayer d'imaginer l'immensité de la chose que l'on devine à peine. A condition d'ignorer le pénible générique final et sa musique dégueulasse, ces ultimes images nous laissent donc sur une note positive et nous invitent à retenir les modestes qualités de ce petit film ma foi pas désagréable dont le plus gros souci est sans doute d'avoir coûté entre 50 et 80 millions de dollars (selon Wikipédia, peut-être bien plus en réalité). Avec un peu d'astuce, il aurait pu en coûter trois fois moins, être facilement rentabilisé et ainsi moins donner le bâton pour se faire déglinguer par ceux qui y ont d'abord vu un énième film de monstre bas du front.
William Eubank joue habilement avec nos peurs primaires, celles du noir, du vide, de l'inconnu, assume les références (jusqu'à son héroïne forcément appelée à se balader en petite culotte), sans en faire grand cas, et insuffle à son film un rythme qui faiblit rarement, nous surprenant parfois agréablement par un montage qui va à l'essentiel. Pendant donc une heure, en comptant large... Car, après une petite parenthèse difficilement compréhensible durant laquelle Kristen Stewart prend notamment une douche et pleure rapidement la mort du capitaine Vincent Cassel, le film finit par perdre un peu de son énergie et par prendre une direction toute tracée, trop convenue. Le survival tendu laisse place à un film de monstres plus banal, aux jump scares trop réguliers, et dont les créatures sont décevantes. Le pire étant quand le réalisateur décide de s'intéresser enfin à ses deux survivantes et tente, avec pas mal de retard, de les faire un brin exister via des échanges inintéressants et tout à fait improbables dans un tel contexte.
Underwater regagne un peu d'intérêt dans ses dernières minutes, quand Eubank (définitivement pas un nom de star...) convoque vaguement l'imaginaire lovecraftien, se limitant là encore à l'essentiel. On ne lui en voudra pas de résumer Cthulhu en un énorme monstre sous-marin, le résultat à l'écran étant plutôt satisfaisant. Les effets spéciaux sont assez réussis et nous poussent à essayer d'imaginer l'immensité de la chose que l'on devine à peine. A condition d'ignorer le pénible générique final et sa musique dégueulasse, ces ultimes images nous laissent donc sur une note positive et nous invitent à retenir les modestes qualités de ce petit film ma foi pas désagréable dont le plus gros souci est sans doute d'avoir coûté entre 50 et 80 millions de dollars (selon Wikipédia, peut-être bien plus en réalité). Avec un peu d'astuce, il aurait pu en coûter trois fois moins, être facilement rentabilisé et ainsi moins donner le bâton pour se faire déglinguer par ceux qui y ont d'abord vu un énième film de monstre bas du front.
Underwater de William Eubank avec Kristen Stewart, Vincent Cassel et Jessica Henwick (2020)