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Channel: Il a osé !
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I'm thinking of ending things

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Je vous préviens, je n'ajouterai pas à mon top annuel le nouveau film de Charlie Kaufman sorti en septembre sur Netflix, I'm thinking of ending things, même si je sais que nombreux sont ceux (en dehors de notre rédaction, bien entendu) qui le feront figurer en bonne place, en cette si maigre année 2020, d'abord pour se féliciter eux-mêmes d'en être venu à bout, de l'avoir vu et compris, et pour ainsi se démarquer des autres, qui ne l'auraient pas vu ou n'auraient pas su l'apprécier. Il y a des choses intéressantes, c'est intrigant à souhait et parfois presque beau. Je suis moi-même content de l'avoir regardé, de savoir de quoi il en retourne. Ma curiosité est satisfaite. C'est d'ailleurs surtout pour cela que je poste ici cet article, pour vous signaler que j'ai vu le film de Charlie Kaufman, du début à la fin, sans en perdre une miette, en repassant même certains dialogues ou monologues intérieurs (c'est qu'il y en a beaucoup) pour m'assurer d'en saisir toutes les subtilités, toute la complexité. Je cherchais à garder la tête hors de l'eau, je ne voulais pas être noyé par ce flot de références érudites ("Have you ever read Guy Deboaar ?"), ni largué par sa construction traître et tarabiscotée. J'ai vu I'm thinking of ending things et cet article est écrit et publié dans le simple but de le dire au plus grand nombre. Lorsque, courant 2021, notre très attendu top bi-annuel sera enfin dévoilé (nous avions vu venir la crise sanitaire et avons choisi de rattacher 2019 à 2020), vous, fidèles lecteurs, pourrez ainsi être sûrs qu'il ne s'agit pas d'un oubli, puisque nous aurons effectivement vu le film de Charlie Kaufman. Nous l'aurons bien pris en considération et nous aurons jugé qu'il n'a aucunement sa place dans notre top, malgré tous les efforts déployés par Mr Kaufman et malgré mon espèce d'étrange fierté d'en être venu à bout, sans tricher, et mon envie de le répéter encore. Car cette envie sera encore là, j'en suis sûr, elle me suivra jusqu'au bout, je ne l'aurai jamais assez dit, que j'ai vu le film de Charlie Kaufman, et regardé sérieusement, jusqu'à la dernière image post-générique de fin, dans l'attente d'une dernière clé de lecture, d'un ultime indice placé par l'auteur, dans sa grande malice, à la toute fin de la bobine. J'ai donc vu ce film mais je ne vous le rappellerai pas sous la forme d'une citation dans un top. Ah ça non. Faut pas pousser. Cela ne sera de toute façon pas utile parce que j'aurai déjà consacré un article entier, cet article, à le dire et à le redire, à ne faire que ça, juste assez pour me soulager un temps (j'espère jusqu'à Noël...). I'm thinking of ending things, moi aussi. N'empêche que j'ai maté le film, moi. Et ça n'est pas quelque chose que l'on veut garder pour soi, croyez-moi. Ce texte-là est suffisamment long, pesant et tordu, comme le film, je vous épargne une Toni Collette qui en fait des caisses et je n'insiste pas davantage. J'ai à peu près tout dit, finalement. Je pense donc en finir là. 
 
 
 
 
I'm thinking of ending things (Je veux juste en finir) de Charlie Kaufman avec Jessie Buckley, Jesse Plemons, Tonie Collette et David Thewlis (2020)

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