La grande révélation de ce film porte le nom chantonnant de Renély Alfred. Une bouille adorable, une énergie débordante, un pas chaloupé, une lumière dans le regard et surtout beaucoup de bonté, qui émane de chacun de ses regards, de ses gestes, de ses pores. On a flashé sur Renély Alfred, qui dans ce film incarne le meilleur ami du personnage principal, Arthur (Mia Kirshner), un jeune ado découvrant les premiers émois amoureux et décidé à pécho avant la fin de l'année, demandant son aide à la fille qu'il courtise (Ines D'Assomption) afin qu'elle donne des cours de séduction, à lui ainsi qu'à sa petite bande de losers. Petite comédie adolescente qui ne sort guère des sentiers battus mais fait preuve d'une vraie fraîcheur, dont les comédiens et leurs personnages sont tous agréables et qui ne manque pas de faire (sou)rire assez régulièrement, grâce à des dialogues et des situations qui nous tiennent gentiment jusqu'au bout. C'est le premier film d'Adeline Picault, qui a eu la joie de recevoir sur le bout de ses pompes toute une remorque de fumier de la part de la critique professionnelle et surtout amateur, la faute peut-être à des distributeurs qui ont engagé la moitié des internautes du globe pour donner 10/10 au film sur des sites de notation cinéphiles. Revers de la médaille : si le film a été au sommet du top 250 mondial 1895-2020 pendant trois minutes, devançant miraculeusement et à la stupeur des cinéphages en veille du monde entier Shoeshang Redemption et Le Parrain, il a été aussitôt englouti sous des tonnes et des tonnes de haine pure et revancharde voulant rétablir l'équilibre mais remettant en fait les compteurs à zéro. Funeste destin pour un petit premier film franchement sympathique qui ne méritait aucun de ces deux classements dans la fameuse liste des meilleurs et pires films de tous les temps.
T'as pécho ? d'Adeline Picault avec Paul Kircher, Inès D'Assomption, Renély Alfred, Ramzy Bedia et Vincent Macaigne (2020)